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Nouveautés sorties en salle

La Cinémathèque des Food Studies

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Abram H., 2005, Reconstitution.
Deux repas de famille, dix ans d’intervalle, cinq cents kilomètres de distance. Entre les deux, la fuite.

Almendros N, 1965, Un dimanche chez le pâtissier.
Des enfants et des adultes se pressent pour acheter et déguster leur gâteau favori, dans une pâtisserie parisienne.

Altman R., 2001, Gosford Park.
Dans un superbe manoir, une partie de chasse accueille des invités de marque, tous dorlotés par une armée de domestiques s’affairant comme des abeilles au sous-sol. Un meurtre est commis. Un film choral servi par un casting  prestigieux. Pour une savoureuse étude de moeurs.

Amiralay O., 1997, Le plat de sardines.
« La première fois que j’ai entendu parler d’Israël, c’était à Beyrouth, et à propos d’un plat de sardines. J’avais six ans. Israël avait deux ans. » O. Amiralay.

André M, 2003, Temps d’hiver.
Au cœur de l’hiver, une cinéaste est à l’œuvre et son œuvre est sa vie, la place de son corps dans la saison, les amis, l’histoire, le cinéma, les femmes. Dans ce film, on voit que la pellicule est une denrée périssable, qu’il faut garder au frais et dans l’obscurité, comme les confitures, les pommes de terre du jardin afin que le moment venu, elle révèle son eau comme diamant à la lumière.

Axel G., 1987, Le festin de Babettebande_annonce
D’après le roman de K. Blixen. Babette, cuisinière renommée dans un grand restaurant parisien, « Le Café Anglais », fuit la Commune de Paris et trouve refuge au Danemark. Après un gain à la loterie, elle consacre son gain à refonder une communauté désunie par un grand festin tiré du meilleur de la gastronomie française.

Balmès T., 1997, Maharajah Burger. Vaches folles, vaches sacrées.
On examine ici les pratiques, les croyances, les points de vue des Indiens sur la vache qu’ils célèbrent pendant la crise de la vache folle en Angleterre.

Barbe C., 2006, Noël à la chaîne.
« C’est un film sur des amis qui font la saison à Oléron, comme d’autres sont intérimaires, manutentionnaires ou travaillent à la chaîne. Comme nous tous, ils sont plongés dans cette société qui parfois les broie, parfois leur donne de l’espérance. Mais ils ne baissent pas les bras, relèvent le défi de ce travail comme ils relèvent celui de vivre la plus belle vie possible dans le seul monde possible. Le nôtre. » (C. Barbe)

Bird B., 2007, Ratatouille.bande_annonce
Un rat gastronome qui rêve de devenir un grand chef. Cela se passe dans un Paris au kitsch délicieux, avec un dessin animé produit par le studio Pixar. Une joyeuse farce qui règle son compte à la malbouffe.

Bron J.-S., 2003, Le génie helvétique.
Au palais fédéral, derrière les portes de la salle 87, une commission parlementaire est chargée d’élaborer une loi sur le génie génétique. L’accès est interdit au public. Les débats d’une commission doivent rester secrets. Mais rien n’interdit à une équipe de cinéma d’être patiente et curieuse d’attendre, dehors, devant la porte. Aurons-nous des OGM dans nos assiettes ? En automne 2002, la loi Gen-Lex est votée au plénum. Dans la salle des pas perdus, c’est le temps des dernières manœuvres… et d’un ultime coup de théâtre.

Buffard A., 2006, My lunch with Anna.
Depuis 1995, date à laquelle Alain Buffard rencontre et collabore pour la première fois avec Anna Halprin, le chorégraphe français n’a cessé de revenir vers cette figure tutélaire de la modernité en danse américaine. Ni film de danse, ni simple interview, My Lunch with Anna est un portrait et un dialogue entre deux artistes de deux générations différentes où l’exercice de l’entretien laisse la place à une parole qui se livre pudiquement et révèle deux être profondément attachés à la vie ».

Cavalier A., 1991, La Gaveuse.
L’histoire d’une femme qui gave des oies dans le Sud-Ouest.

Cavalier, A., 2002, René.
Un homme gros veut maigrir. Il le fait pour éviter l’éclatement, pour séduire à nouveau, pour renaître (re-né). Entre le personnage et le comédien qui l’interprète, il y a toutes les différences rencontrées dans un récit.

Chytilova Vera, 1966, Les petites marguerites (Sedmikrasky).
Prague années 1960. Deux petites pestes d’une insolence revigorante décident de mordre la vie à pleines dents, souvent littéralement, en se faisant inviter au restaurant par de vieux messieurs qu’elles tournent en dérision. Un film culte.

Comolli J.-L., 1992, Une semaine en cuisine.
Sur le travail d’A. Ducasse, au « Louis XV » de l’Hôtel de Paris à Monte Carlo. Pendant une semaine, il filme son travail en continu sans quitter les cuisiniers afin de dégager la complexité, les difficultés, les variations d’intensité et parfois les moments de grâce de la pratique d’un art porté à un haut degré de perfection.

Cupelin C., 2006, Kononga.
Confrontés à une situation de crise alimentaire récurrente, plus ou moins aiguë selon les années, les habitants du village de Kononga au nord du Burkina Faso dépendent en premier lieu de la pluviométrie pour leur survie. En attendant la fin d’un monde, « leur monde », les villageois animistes, musulmans, chrétiens s’en remettent à un destin dicté par des dieux tout puissants.

Debs J., 2000, L’Orient à petit feu.
Beyrouth au Liban, Alep en Syrie, Tel-Aviv en Israël, Ramallah en Palestine. Quatre étapes dans quatre pays du Proche-Orient où le cinéaste a rencontré des hommes et des femmes qui révèlent le rapport de l’Orient à la cuisine et l’art culinaire. Et nous invitent à partager la recette d’un bonheur perdu, celui de la convivialité et de l’hospitalité.

Dvortsevoy S., 1998, Le jour du pain.
Une histoire banale, l’arrivée hebdomadaire du pain dans un petit village russe, transfigurée en fable réaliste et édifiante par un grand cinéaste de l’observation contemplative. Le lieu clos de l’action, qu’un panoramique de près de 360° embrasse au début du film, est un petit village en partie abandonné aux alentours de Saint-Pétersbourg.

Ephron N., 2009, Julie et Julia.
Les destins croisés de deux femmes, Julia Child célèbre pour ses livres de cuisine et Julie, une jeune bloggueuse qui se lance le défi de réaliser toutes les recettes de Julia. “Un film étonnamment vif, exaltant le repas comme expression artistique de celui qui l’a préparé, et épice aphrodisiaque pour qui le déguste” (A. Ferenczi).

Eustache J., Barjol J.-M., 1970, Le cochon.
En son direct et sans commentaire, voici le récit sur un mode quasi ethnographique toutes les étapes de l’abattage artisanal d’un cochon dans le Sud-ouest de la France.

Ferreri M., 1973, La grande bouffe (La grande abbuffata)
Quatre amis décident de se réunir à la campagne pour un week-end gastronomique. Ils se font livrer une quantité énorme de nourriture et invitent des prostituées. Ils mangent sans cesse, à en éclater. Les prostituées déclarent forfait. Les quatre fêtards continuent à manger jusqu’à en mourir, un par un.

Furtado J., 1991, L’île aux fleurs.
En traçant le parcours d’une tomate de sa naissance à sa fin, étonnante, le réalisateur démonte les mécanismes de la société de consommation ainsi que les injustices qu’ils engendrent. Parodie du documentaire classique, ce court métrage traite, doctement mais sobrement, avec une logique imparable mais aussi avec humour, des rapports production-distribution-consommation dans une variation philosophico-politique sur l’être humain et l’économie.

Geyrhalter N., 2005, Notre pain quotidien.
Fasciné par les espaces que les gens sont normalement amenés à ne pas voir, Geyrhalter choisit de présenter les hauts-lieux de la production industrielle, censés apporter « notre pain quotidien ». Seuls les gestes méticuleux des travailleurs, les bruits des machines et les cris des animaux nous guident dans ce voyage mécanique qui révèle un univers où tout est réglé et chronométré. Dans ce monde à part, fait d’espaces gigantesques et aseptisés, la part de l’humain est minime.

Gitaï A.,1984, Ananas.
Tout part d’une étiquette. Sur les boîtes d’ananas en conserve, on lit : produit aux Philippines, mis en boîte à Honolulu, distribué à San Francisco et dans un coin, imprimé au Japon. La complexité du film permet d’appréhender et de démêler les différents fils de la toile d’araignée mondiale que représente une multinationale. Les « pressions barbares » qui alimentent la migration des travailleurs, les actes de piraterie écologique, la « main mise » sur les économies nationales et culturelles, le soutien aux dictateurs en échange d’accords commerciaux, tout cela provient de la progression d’aventures impérialistes.

Heise T., 1990, Imbiss Spezial (Buffet de la gare).
Au sous-sol d’une grande gare est-berlinoise, le jour des très officielles et rituelles célébrations du 40e (et dernier) anniversaire de la RDA. Les propos désabusés des employés d’une pizzeria tranchent avec la grandiloquence de la propagande du régime qui alterne avec les sempiternelles rengaines « Made in DDR » diffusés en boucle à la radio.

Hirokazu Kore-eda, 2008, Still walking (Aruitemo, aruitemo).
Tous les ans, une famille se réunit autour d’un festin à la mémoire du fils aîné mort 15 ans auparavant. Un rituel truffé de non-dits qui ne se départit pas de son regard tendre et malicieux.

Huston J., 1987, Les Gens de Dublin (The Dead).
Janvier 1904 à Dublin. Les vieilles demoiselles Morkan et leur nièce invitent leurs proches au restaurant comme chaque année pour un banquet au moment de l’Epiphanie. Au gré des chants et des poèmes, des plats partagés, on célèbre la vie et l’on se remémore les disparus. Adapté de Joyce.

Jouas B., Valissant V., 2004, Sidheswri Ashram.
Une journée dans un restaurant bengali de Calcutta. On découvre dans ce lieu à huis-clos une micro-société soudée, solidaire, tolérante où se mélangent vie en communauté et travail. On sent, on goutte, on s’immerge dans la vapeur, dans la friture, dans la foule, dans les bestiaux déplumés, écaillés, on prend le soleil sur la terrasse d’un restaurant, on regarde ces hommes, leur dextérité, leur habileté, leurs sourires.

Lacoste P., 2000, L’invention de la cuisine : Michel Bras.
Après l’obtention de la troisième étoile de M. Bras en l’an 2000. A Laguiole où se fait l’une des cuisines les plus novatrices, radicales et reliée au terroir, l’Aubrac.

Lavigne G., 1993, Le Kugelhof.
« J’ai filmé ma grand’mère entrain de confectionner un kugelhof, gâteau traditionnel de Transylvanie. Elle pétrit la pâte, et remue ses souvenirs : la vie d’une femme juive en Roumanie, l’exil, l’histoire de sa famille disparue dans les camps nazis » (Ginette Lavigne).

Lee A., 1994, Salé sucré (Yin shi nan nu).
Un chef cuisinier a institué un rituel familial où il réunit ses trois filles autour de somptueux repas qu’il prépare avec grand soin. Mais les filles veulent prendre leur envol. A la fois comédie et mélo.

Linklater R., 2006, Fast food nation.
Don Henderson a un vrai problème. Il est responsable marketing de la chaîne des Mickey’s Fast Food Restaurants, et de la viande contaminée a été découverte dans les stocks de steaks surgelés du fameux Big One, le hamburger vedette de la marque. Quittant ses confortables bureaux de Californie du Sud, il va découvrir les abattoirs et leurs employés immigrés, les élevages surpeuplés et les centres commerciaux de l’Amérique profonde et que ce sont les consommateurs qui se font bouffer par l’industrie du fast food et non l’inverse !

Lord P. & Park N., 2000, Chicken Run
Pondre ou finir en bouillon, c’est la loi dans la maison-poulailler de l’infernal couple Tweedy. Ginger, une jeune poule intrépide, ne supporte plus de vivre sous la terreur et rêve d’évasion. Mais comment franchir les barbelés qui cernent le camp des prisonniers ? La situation semble désespérée jusqu’à l’arrivée providentielle de Rocky, un coq de cirque qui entreprend d’enseigner aux poules à voler, grâce à une machine de son invention. La Grande évasion, version basse-cour, imaginée par les créateurs de Wallace et Gromit, maîtres de la caricature et de la pâte à modeler.

Luna B., 1992, Jambon, Jambon (Jamon, Jamon).
Afin de déjouer l’union entre son fils et la belle Silvia, vendeuse d’omelettes, la riche Conchita engage un homme viril, magasinier dans une usine de jambons. Les sens s’embrasent. Un film charnel et brûlant, étroitement lié à la nourriture. Avec les débuts de Pénélope Cruz.

Lynch D., 1977, Eraserhead.
Lors d’un étrange et oppressant repas chez les parents de sa petite amie, Henry apprend qu’il est le père de son enfant prématuré. Dès son premier film, Lynch révèle son obsession de l’oralité, à travers une grande inventivité plastique.

Mokhtari E., 1992, Zafran (Safran).
Culture fragile et fugace, le safran exige beaucoup de peine. Un paysan iranien nous fait suivre ici tout le cycle de la plante, depuis la préparation du sol jusqu’à la vente au grossiste. Le film est traité dans un style visuel exubérant, évocateur des miniatures persanes.

Moullet L., 1980, Genèse d’un repas.
Un hors d’œuvre, un plat principal, un dessert. Du thon, une omelette, une banane : le Marché commun (les œufs), l’ex-empire français (le thon) et le tiers-monde (la banane). Luc Moullet fait ainsi aujourd’hui l’anatomie d’un repas comme il faisait hier la genèse des rapports d’un couple. C’est encore lui qui mange comme c’était lui qui couchait. L’interviewer est présent, en images et en voix off. Mais cette personnalisation de l’enquête, cette omniprésence du moi assure paradoxalement chez Moullet la rigueur de l’objectivité, comme si c’était justement son corps même qui faisait écran à l’irruption de sa propre subjectivité » (R. Prédal, Jeune Cinéma, 124, 1980)

Reibenbach T., 1993, Choix et destin.
Manger en Israël. Une tranche de vie quotidienne qui donne à voir la place de la cuisine dans cette société.

Shelly A., 2007, Waitress.
Affublée d’un mari goujat, une serveuse confectionne des tartes succulentes d’après ses humeurs. Peu à peu, la cuisine lui permet de s’émanciper. A la fois conte et comédie, ce bijou de délicatesse est illuminé par Kéri Russel.

Ollier Y., Gaumnitz M., 1999, Des goûts et des couleurs.
C’est ici la cuisine mélangée à des histoires, des voyages, à la générosité de ceux et celles qui nous racontent et nous font partager une recette de leur pays ou de leur région.

Ozu, Y., 1952, Le goût du riz au thé vert (Ochazuke no aji)
La très raffinée Taeko est lasse de son mari, dont elle juge les manières trop rustiques. Elle découvrira que le mariage est pourtant quelque chose de simple, essentiel, presque primitif, tel un modeste repas de riz au thé vert. Une merveille de film sur les petits riens dont la vie est nourrie.

Ozu Y., 1962, Le goût du saké.
Shuhei Hirayama vit avec sa fille Michiko. L’exemple d’un de ses professeurs qu’il retrouve lors d’une soirée où l’on boit du saké et qui s’accuse d’avoir provoqué le malheur de sa fille, pousse Hirayama à marier sa propre fille.

Paes C., 1996, Le bouillon d’Awara.
Le bouillon d’Awara est une sorte de pot-au-feu aux multiples ingrédients. On raconte que celui qui en mange le lundi de Pâques ne quitte plus jamais la Guyane. A partir de la recette de cuisine, prise à la fois comme métaphore et comme pratique concrète, le film s’infiltre dans la réalité multiculturelle qui compose la Guyane.

Pasolini P.P., 1963, La Ricotta.
Giovanni Stracci a trouvé un petit emploi de figurant pour un tournage sur la mort du Christ. Entre deux prises, il profite de l’aubaine qui lui est offerte pour dévorer une quantité exceptionnelle de ricotta. Rappelé sur le plateau, il est mis en croix en plein soleil et succombe d’une crise cardiaque au moment où il allait donner sa réplique.

Patel N., 2001, A love supreme.
Une illustration de la fabrication de samoussas inspirée par les sequences de boxe de Raging Bull. C’est un hommage à ma mère qui souffre d’arthrite rhumatisante aux genoux et aux épaules, mais aussi une trace d’habileté de ses mains, si jamais elles devaient être affectées de la même maladie. » Nilesh Patel.

Péaquin J., 2006, Il était une fois… les délices du petit monde.
Deux retraités âgés du Val d’Aoste partagent une même passion : la cuisine de montagne. Avec leurs petits-enfants, ils partent cueillir les herbes, fabriquent les plats, dialoguent avec eux. Et donnent à voir comment le rapport à la nourriture se trouve être l’expression de notre rapport au monde, à l’humain, à l’identité.

Piazienza C., 2000, Esprit de bière.
Radiographie d’un verre de bière et de l’homme qui la boit. Comme l’ogre se transforme au fil des rencontres (l’eau, le feu, la levure), l’homme se transformerait-il au gré de ses rencontres, fortuites ou non ? A partir de curieuses expériences scientifiques, C. Pazienza parle de la bière, de ses transformations, de ses recettes mais détourne peu à peu le sujet vers ce qui l’intéresse : son père. Déambulation étrange et surréaliste qui réconcilie l’art et la science vers un raffinement exquis.

Rohmer E., 1962, La boulangère de Monceau.
Un fils de bonne famille nourrit des sentiments mêlés d’attirance, de répulsion et de mépris à l’égard d’une petite boulangère à qui il achète des sablés qu’il engloutit honteusement.

Sauper H., 2005, Le cauchemar de Darwin.
Terrible documentaire qui démonte l’absurdité de consommer de la perche du Nil dans les pays riches lorsqu’au bord du Lac Victoria, ce n’est que désolation, injustices, trafics.

Schulz S., 2003, Zusammen Gebacken (Cuits ensemble).
« Dans leur cuisine, Elly et Kurt Barthel – mes grands parents qui vivent ensemble depuis 61 ans – préparent un gâteau pour une fête. Un film dédié à tous ceux qui ont pu se supporter aussi longtemps, comme à ceux qui ont eu la sagesse de se séparer » Suzanne Schulz.

Shelly A.  2007, Waitress.
Affublée d’un mari goujat, une serveuse confectionne des tartes succulentes d’après ses humeurs. Peu à peu, la cuisine lui permet de s’émanciper. A à la fois conte et comédie, ce bijou de délicatesse, réalisé par l’actrice fétiche de Hal Hartley, est illuminé par Keri Russel de la série The Americans.

Scorsese M, 1974, Italianamerican.
Au cours d’un week-end, M. Scorsese interroge ses parents sur leur histoire, leur communauté. Les grands parents qui émigrèrent de leur Sicile vers 1900, le quartier de Litte Italy, une culture dominée par le rituel des repas. Catherine Scorsese y livre la fameuse recette de sa sauce et de ses boulettes : « en montrant le film, je me suis aperçu que le sujet du film, c’était mes parents. Eux et moi. La confection de la sauce, c’est le moment le plus important du film. Ce n’est pas une ficelle de monteur professionnel. Dans un quartier populaire comme le nôtre, chacun concocte ses sauces, à sa façon, absolument distincte de celle de ses voisins. C’est un mode d’identification. Tout le propos du film est là. »

Seiter W.A, 1938, Panique à l’hôtel.
Un producteur de Broadway est bloqué avec sa troupe dans un hôtel, faute d’argent pour régler la note. Un film émaillé de joyeux gags comme une exquise scène régressive où les frères Groucho et Chico Marx dévorent un repas dans leur chambre.

Simon C., 1995, Coûte que coûte.
Près de Nice, au cœur de la zone industrielle de Saint-Laurent du Var, une petite entreprise où l’on fabrique des plats cuisinés pour les grandes surfaces se bat chaque jour pour sa survie. Claire Simon a filmé pendant des mois l’histoire de ce patron et de ses cinq employés qui ont mené la guerre économique pour subsister : produire, trouver de nouveaux clients et de nouveaux fournisseurs. Survivre coûte que coûte.

Sipp T., 2000, Le jour des frites.
Le 11 août 1999, à quelques kilomètres de Paris, pendant que le monde a les yeux rivés sur la dernière éclipse du millénaire, c’est pour M. Weiner, comme chaque mercredi, le jour des frites…

Tucci S. (et Scott C.), 1996, La Grande Nuit (Big Night).
Primo et Secundo, deux frères italiens inséparables tiennent un restaurant aux Etats-Unis. Le sens des affaires de l’un se heurte à l’intransigeance culinaire de l’autre. Un film intimiste et gracieux avec Isabella Rosselini dans un second rôle.

Veuve J., 2002, Jour de marché.
Chaque mardi et samedi, au centre de la petite ville vaudoise de Vevey, se tient l’un des plus beaux marchés campagnards du pays. Maraîchers, champignonneurs, pêcheurs et fleuristes vendent ici le produit de leur effort et de leur passion mis à reude épreuve par les lois du commerce planétaire.

Wang Quan’an, 2010, Apart together.
Liu revient à Shanghai retrouver l’épouse qu’il avait laissée enceinte pour fuir à Taiwan 50 ans plus tôt. Celle-ci a refait sa vie avec Lu. La famille recomposée avec enfants et petits-enfants apprend à se connaître au cours de longs repas partagés. Un beau film poétique d’une tendresse douce-amère.

Wentik L., 2004, Nijnok.
Une histoire stylisée, racontée à l’envers, sur une étonnante ferme d’élevage de lapins. Cachée dans la campagne du Brabant aux Pays-Bas, existe une ferme exceptionnelle. On y entend ni les cris des poulets, ni ceux des vaches. On n’y sent pas l’odeur des cochons non plus. Aucun son, aucune odeur. Dans les longs hangars, plus de 20 000 petits lapins blancs aux yeux rouges croissent et se multiplient.

Windcour A., 2004, Kitchen.
Une jeune femme prépare une recette de homard à l’américaine, prévoyant de découper en morceaux le crustacé avant le jeter toujours vivant dans l’eau bouillante.

Wiseman F., 1976, Meat (La viande).
Le processus de transformation de la viande, du bœuf dans la prairie au hamburger, est filmé dans une gigantesque entreprise industrielle, la Compagnie Montfort qui possède des ranches, des usines d’engraissement, des abattoirs. Les installations permettent de recevoir jusqu’à 500 000 têtes et d’abattre 2000 bœufs et 3000 moutons par jour. L’ordre des opérations, inamovible, commande aussi la succession des images. La genèse de cette fabrication conduit à une représentation de la société humaine, de son organisation et de ses buts (travail, distribution, consommation).

Yersin Y., Veuve J., 1966, Le panier à viande.
Film documentaire ethnographique sur une tradition qui se perd : le bouchoyage. Le jour du bouchoyage, jour sacré et de travail intense, le boucher ambulant, ou « tzacaion » (généralement paysan) se rend de ferme en ferme pour tuer le cochon avec ses propres outils.

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