Protéines végétales

Selon les projections de la FAO, la production agricole mondiale devra faire face a une demande croissante en aliments protéinés pour nourrir 9 milliards d’habitants d’ici à 2050. Dès à présent, l’élevage et les filières de transformation des viandes ne répondent pas aux besoins mondiaux en protéines.  Legumineuse L’intégration durable des protéines végétales dans les pratiques culinaires et dans les habitudes alimentaires des pays riches mais également des pays ou des aires régionales en voie de développement, sera demain pour notre planète, l’une des conditions majeures du succès d’une alimentation à moindre impact sur l’environnement, plus saine et durable, et cela dans le respect des identités, des cultures et des traditions.

La diversité des repas et des modes de sociabilité ( « commensalité ») témoigne du grand nombre de coutumes qui différencient les cultures culinaires et les comportements alimentaires associés aux protéines végétales. Aujourd’hui encore, Annibale-Carracci-1560-1609-Il-Mangiafagiolil’analyse des principes qui gouvernent les « systèmes culinaires » est rarement prise en compte pour comprendre les freins et les leviers qui sont en jeu dans l’acceptabilité et l’adoption d’un aliment ou d’une nouvelle « catégorie d’aliments » par une population donnée. Dal, Nattō, Feijoada, Cassoulet, « Pasta e fagioli », Hummus, Congri … sont autant de plats à base de protéines végétales dont la signification varie selon les lieux et les cultures.

En France par exemple, une étude CSA (2011) sur la « perception des protéines végétales » souligne clairement que les consommateurs français ont une réelle méconnaissance des aliments riches en protéines végétales (soja, pois, lupin, féverole). Mais dans le même temps, plus de la moitié des français (62%) achètent des produits biologiques et près d’un français sur trois envisage de réduire sa consommation de viande au cours des mois à venir. C’est tout le paradoxe lié au statut des protéines végétales en France: d’une part, leur capacité à répondre aux besoins nutritionnels, économiques et environnementaux des consommateurs ; et d’autre part, leur incapacité à s’exprimer dans un « registre culinaire » riche en saveurs, varié en goût, et socialement valorisée.

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