Séminaire Penser l’alimentation de demain
Mardi 24 janvier à 17h à l’ISCC (20 rue Berbier-du-Mets 75013 Paris Métro 7 Les Gobelins)
La géographie anglo-saxonne développe le concept de “foodscape” (“paysage alimentaire”) ; il s’agit notamment de comprendre la façon dont nos pratiques alimentaires contribuent à dessiner ou à structurer la spatialité des villes. Marchés de quartier, cantines scolaires, banques alimentaires, fermes urbaines … sont autant de lieux qui nous conduisent à repenser les villes et les modes de sociabilité actuels. Par exemple, l’analyse de l’accès aux ressources alimentaires des populations urbaines précaires est essentiel pour comprendre les stratégies implicites d’exclusion au sein des villes. De façon générale, l’approche par les “foodscapes” permet de penser le “corps urbain” (la ville) à partir des pratiques du corps humain qui se nourrit.
L’approche par les “foodscapes” permet aussi de placer la théorie des affects (“affect theory”) au centre de l’analyse des dispositifs de sociabilité au cœur des villes. Dans cette perspective, la notion individuelle de “comfort food” (aliment-réconfort) peut être étendue à l’échelle même de la ville. A travers plusieurs exemples pris à Vancouver et à Paris, Melora Koepke présentera les acquis les plus récents de la géographie urbaine des “foodscapes”.
Melora Koepke, Simon Fraser University, Vancouver, Canada, membre du Food 2.0 LAB.
Rétrolien:La sociologie des pratiques urbaines est un sport de combat – Entretien avec J.L. Cassely — pop-up urbain, cabinet de conseil en prospective urbaine