L’alimentation est devenue une nouvelle “Pop culture” où convergent les thèmes de la beauté, de l’alimentation et de la santé. Aux Etats-Unis, 50% des 80 millions de millennials se considèrent comme des « foodies » …
Pink noodles, ananas rose, « chocolat rubis », vins rosés, macaron à la rose, radis « red meat » (ou radis pastèque) … rien ne semble échapper à la vague rose qui déferle sur les produits alimentaires. Le rose, annoncent les grands couturiers est aussi la couleur phare de la mode 2017. Que se cache t-il derrière cette soudaine passion pour le rose ? Commençons par le chocolat : c’est l’une des consommations alimentaires les plus “émotionnelles” (le chocolat aurait la vertu “stabiliser” l’humeur, d’être un antidépresseur). Il n’existait que trois sortes de chocolat : noir, au lait et blanc. Désormais il faut compter avec le « chocolat rubis » et sa couleur rose. C’est à la société suisse Barry Callebaut que l’on doit cette innovation. Pour souligner l’ampleur de la découverte, il faut rappeler que c’est la première fois depuis les années 1930 (et le développement du chocolat blanc) qu’un nouveau type de chocolat est lancé. Plus remarquable, le chocolat rubis est “naturellement” rose – pas de colorant ou d’additif. Réalisé à partir de la fève de cacao rubis que l’on trouve en Équateur, au Brésil et en Côte d’Ivoire. Selon la société Barry Callebaut, c’est auprès des Millenials que le chocolat rubis devrait être le plus populaire. Le chocolat rubis a été lancé très officiellement à Shanghai le 5 septembre 2017.
Récemment la mode s’est aussi emparée du rose : Gucci, Balenciaga, Valentino ou Calvin Klein lui ont dédié leurs collections printemps-été 2017. Le site Fashionista.com titre : « 61 raisons pour lesquelles vous vous habillerez en rose ». « Food is fashion and fashion is food » : grands couturiers et spécialistes de l’innovation alimentaire parlent désormais du « Millennial pink ». Ni masculin, ni féminin, le Millennial pink est aussi une couleur « gender fluid » d’une génération pour laquelle le genre compte moins que l’individu. Récemment, le rose, couleur longtemps écartée par les féministes, est devenu la couleur des « Pussy hats », ces bonnets roses à oreilles de chats portés par les femmes américaines dans les manifestations anti-Trump.
Au sein du Food 2.0 LAB, ce programme de recherche est dirigé par Richard C. Delerins et Pierre Raffard.