Traité des excitants modernes

Traité En parallèle à La Comédie humaine, Balzac a laissé nombre de petits traités, publiés dans des journaux ou revues. Arléa a déjà inscrit à son catalogue le Traité de la vie élégante, les Petites Misères de la vie conjugale ainsi que Les Journalistes.

Dans le Traité des excitants modernes, Balzac passe en revue cinq susbstances, l’alcool, le sucre, le thé, le café et le tabac, dont il se fait tantôt l’avocat, tantôt le procureur, et qu’il a consommées – au moins pour ce qui concerne le café – sans modération et assez longtemps.

Toutes les observations de Balzac tendent à montrer « l’influence sur les destinées humaines de ce qui entre dans la bouche ». Il est persuadé, en dehors de toute vérité chimique ou hygiénique, que le tabac, le thé et le café, consommés avec justesse et opportunité, sont capables d’asseoir un contre-pouvoir aussi efficace et plus redoutable encore que le journalisme ou la littérature.

L’alcool est « peut-être plus immoral que ne l’était le jeu, plus dépravant, plus antisocial que la roulette » ; le sucre est responsable de nombre de maladies cardiaques ; le thé, lui, ne doit sa réputation flatteuse qu’à la Compagnie des Indes, quant au tabac, tout en avouant qu’il doit sa découverte à George Sand, Balzac avoue qu’il ne le consomme qu’avec un houka de l’Inde, ou un narguilé de Perse, qui sont des « appareils très élégants, offrant aux yeux des formes inquiétantes et bizarres »…

Que la plupart de ces théories soient peu fondées importe peu. C’est avant tout de littérature qu’il est ici question, de Balzac, et l’on se régale.

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